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La quadrature du cercle selon le bouleau jaune : récits forestiers de matière abstraite et de faits relatifs (titre provisoire)
2024 –
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Projet de recherche-création pour le Doctorat en études et pratiques des arts, UQÀM
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Comment s’incarne la connexion à soi, au soi? Comment se transmet l’essence de ce que je suis, de ce que je fais? Quel est le rôle de l’art dans ces processus? Comment l’oeuvre d’art advient-elle à travers l’humain∙e?
Voici quelques-unes des questions que j’explorerai au cours des prochaines années, à travers l’intégration d’un écosystème forestier, la production d’oeuvres, l’observation du processus créatif et son explicitation.
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Recherche pour la fabrication d’encre artisanale
2021-
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Apprendre à repérer, récolter et transformer les pigments minéraux et végétaux de ma région pour en faire de l’encre et créer ainsi une palette des couleurs de mon territoire. Présenter les résultats de cette recherche sous la forme d’ateliers et d’expositions.
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Pour voir des oeuvres réalisées à l’encre artisanale : ici
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Cette recherche a débuté via les projets Palette du terroir (2021), Nuances (2022) et Nuancier nature en fermentation (2023), lesquels ont été rendus possibles grâce à l’appui financier du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) dans le cadre du programme Exploration et recherche et du programme de Partenariat territorial avec le Bas-Saint-Laurent, ainsi que du Conseil des arts du Canada (CAC) dans le cadre du programme Explorer et créer – Recherche et création.
L’artiste tient à souligner la collaboration de Cynthia Tellier Champagne (Studio d’art Shuffle), Claudine Cousineau et Martine Lecomte à titre de mentores pour la première partie de ce travail de recherche..
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SURVOL RÉTROACTIF DES PROJETS ↓
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ARCHIVES
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2024
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Intimiste
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exposition individuelle
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livres d’artiste et traces du processus de création
Caravansérail (voir le site web)
15 au 18 août 2024
Rimouski (QC, Canada)
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L’exposition dévoile le corpus d’oeuvres produit pour le projet expérimental Intimiste, lequel visait l’exploration picturale et littéraire par la création de carnets et de livres d’artiste dans un contexte de relation étroite avec la nature. Avec ce projet j’ai découvert le médium livre, une grande révélation. Par-dessus tout, c’est dans ce processus que les encres qui constituaient le coeur de ma recherche depuis trois ans ont enfin trouvé leur place au service des oeuvres.
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Cette exposition a reçu le soutien de l’Entente de partenariat territorial entre le Conseil des arts et des lettres du Québec et la MRC de Témiscouata.
Je remercie du fond du coeur la reliéresse professionnelle Hélène Francoeur pour sa contribution au projet à titre de mentore.
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2022
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Écosystème(s)
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exposition individuelle
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installation rappelant l’atelier de l’artiste, œuvres à l’encre artisanale sur papier
Musée du Bas-Saint-Laurent (voir le site web)
7 octobre 2022 au 8 janvier 2023
Rivière-du-Loup (QC, Canada)
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Fruit de mes premières recherches de création d’encres à partir de végétaux et minéraux, l’exposition révèle le processus qui entoure cette exploration ainsi que les premières œuvres qui en résultent. Elle présente ainsi toute la démarche et la réflexion qui m’ont amenée à concevoir ma création artistique dans un plus grand respect de l’environnement que j’habite. Par-dessus tout, il s’agit d’une invitation à réfléchir à notre place et notre rôle au sein des différents écosystèmes dans lesquels nous évoluons.
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Pour voir des oeuvres réalisées à l’encre artisanale : ici
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Cette exposition a reçu le soutien de l’Entente de partenariat territorial entre le Conseil des arts et des lettres du Québec et la MRC de Témiscouata.
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2020
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Nous territoires : l’essentiel n’est pas répertorié
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Corpus d’oeuvres présenté lors des rencontres de la tournée itinérante, ici
Installation interactive réalisée pour le dernier événement, ici
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Ce projet a été rendu possible grâce à l’appui financier du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), dans le cadre de l’entente territoriale avec la région du Bas-Saint-Laurent. Andrée Bélanger tient à remercier les partenaires impliqué-es dans le projet aux diverses étapes de sa réalisation : Carrefour littéraire des arts et de la culture (CLAC) à Mont-Joli, Centre d’art de Kamouraska, Musée du Témiscouata, Municipalité de Sainte-Luce, Municipalité de La Trinité-des-Monts, Collectif Le Récif, Hélène Desjardins (mentore aquarelle), Michel Marcheterre (mentor géométrie), Yves Arcand (mentor photographie).
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2019
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Non-frontière et fragments en Témiscouata
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exposition individuelle
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installation vidéo, installation dessin, toiles à l’acrylique Beaulieu culturel du Témiscouata 19 juillet au 11 septembre 2019 Témiscouata-sur-le-Lac (QC, Canada)
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La réalité est faite de fragments apparemment épars qui prennent corps sous l’effet de nos sens. Ces fragments s’amalgament pour former un tout auquel nous donnons un sens, avant de le laisser se dissoudre à nouveau. Plus je définis les limites de ces fragments et du tout que j’en construis, plus elles m’échappent. La frontière existe et pourtant, elle est dénuée de substance : c’est une non-frontière, qui unit tout ce qu’elle divise. Le Témiscouata, brin d’univers, est lui-même constitué d’une infinité de fragments. Paradoxalement, c’est par sa singularité même qu’il se fond dans le monde, et qu’il le révèle. Ici, des morceaux du Témiscouata servent de prétexte et de support à l’exploration de réalités universelles.
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2018
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La non-frontière
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résidence de recherche-création
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recherche individuelle et interactive (conversations, jeux écrits et visuels), rédaction d'un journal de résidence, production d'une série de toiles à l'acrylique sur matériaux trouvés sur place, lectures, planification (carte et graphique), soirée de clôture et de présentation (en duo avec Guillaume Aubertin, auteur-compositeur-interprète) Collectif Le Récif 9 décembre 2017 au 27 janvier 2018 Rivière-Trois-Pistoles (QC, Canada)
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J’ai fait au Récif l’expérience de la résidence d’artiste fondamentale : de l’espace et du temps.
Cette liberté m’a permis d’accomplir des découvertes qui outrepassent l’objectif que je m’étais fixé, soit planifier un projet artistique suivant le concept de « la non-frontière ». J’ai accepté de laisser couler le flot créatif de manière plus spontanée -voire ludique- sans tenter systématiquement de le canaliser vers les objectifs que je veux le voir servir. J’ai constaté les bienfaits de l’appel à collaboration aux étapes préliminaires de la création, et comprendre que le processus de réflexion collaborative constitue une oeuvre en soi. Enfin, au contact du Collectif, j’ai compris que ma démarche de création artistique était depuis le début de nature engagée.
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Quelques exemples de questions posées aux membres et ami.es du collectif, par l’intermédiaire de grandes feuilles de papier affichées dans la cuisine de l’auberge tout au long de la résidence, et les conclusions principales qui ont été tirées de ces réflexions collectives :
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La culture est-elle une institution?
La culture est la forme la plus fondamentale, puissante et insidieuse d’institution.
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« L’Autre » existe-t-il?
On poursuit cet hypothétique « Autre » comme l’amour, ou on le fuit comme la mort.
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La fin justifie-t-elle les moyens?
Les moyens trouvent leur juste mesure quand on les considère comme des fins en soi.
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L’union fait-elle la force?
La force d’une union s’évalue à la force qu’elle apporte à chacun des individus qui la forment.
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2017
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Origines et métamorphoses
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résidence et exposition collectives
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installation 3D pour le projet Terre de rencontres (duo avec Andrée Bélanger, sculpteure), court-métrage expérimental (individuel) Société d’Art et d’Histoire de Beauport (SAHB), commissaire Anne-Yvonne Jouan autres artistes participants : Andrée Bélanger (sculpteure), Adrien Bobin, Marie-José Gustave, Julien Lebargy, Nytha Oronga, Véronique Sunatori mai à octobre 2017 Beauport (QC, Canada)
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Cette résidence a amorti ma chute de retour au pays natal. Je ne m’y attendais pas. Je savais déjà que la communauté artistique constituait pour moi une famille professionnelle. Je viens de découvrir que je fais aussi désormais partie de la grande famille des émigrés. Je croyais que l’expérience de résidence me permettrait d’apprendre à travailler en collaboration, de développer mon réseau professionnel, de concrétiser un projet artistique. Ce fut le cas. Pourtant, je ne me doutais pas que je me trouverais chez-moi au coeur de cette micro-société d’artistes émigrés. Cette expérience marque la fin, et le début, du voyage. Je suis arrivée, et en même temps le monde m’est réellement ouvert pour la toute première fois.
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Perspectives brutes
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exposition individuelle
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toiles à l’acrylique, performance interactive devant caméra février-mars 2017 Allos, Thorame-Basse, Jouques (France)
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L’exposition « Perspectives brutes » est le fruit d’une exploration débutée l’automne dernier au Mmiam (Musée minimaliste interuniversitaire des arts modestes) de Digne-les-Bains avec le projet « Perspectives sur la réalité ». L’artiste procédait alors d’un questionnement inspiré notamment des réponses proposées par la physique moderne sur la notion de réalité. Elle est maintenant passée à une observation plus directe des faits ; ni théorie ni rationalisation, que des perspectives brutes. L’artiste au style épuré repousse les limites du minimum pour montrer l’essentiel, à travers des images où l’objet et l’espace qui lui permet d’être sont tout autant sujet l’un que l’autre, où objet et espace se révèlent l’un l’autre.
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2016
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Perspectives sur la réalité
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exposition individuelle
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oeuvre installative sur deux sites Musée minimaliste interuniversitaire des arts modestes (Mmiam) 18 octobre au 16 décembre 2016 Digne-les-Bains (France)
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Toute chose est par nature indéfinissable. On peut décrire un phénomène de diverses manières dont aucune ne soit « fausse », mais la réalité dudit phénomène demeure insaisissable puisque mouvante par nature.
En physique quantique, la mesure d’une grandeur (par exemple la position d’un électron) a un effet radical : l’objet observé est généralement fortement perturbé. Avant mesure -et donc par nature- un électron est délocalisé ; après mesure de sa position, il est parfaitement localisé. Cette localisation est une des positions de l’électron délocalisé. Comme dès qu’on observe sa position l’électron devient localisé, on ne l’observe jamais dans son état -naturel- délocalisé ; on peut seulement inférer son état des nombreuses observations physiques qui ont été faites à ce jour.*
L’humain a besoin de « fixer » la réalité -par exemple à l’aide de la photographie- pour se donner le temps de l’observer, de l’étudier ; or, rien n’est réellement fixe. Ainsi, dans son processus d’investigation, l’humain dénature la réalité dont l’essence, inévitablement, lui échappe.
Qu’est-ce donc que la réalité? Insaisissable, elle ne peut s’appréhender qu’en intégrant son immuable mouvance. Elle se trouve -littéralement- « entre les lignes ».
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*Notions de physique quantique tirées de BONNET, Gabrielle, « Fenêtre ouverte sur la physique quantique », Culture Sciences Physique : Ressources scientifiques pour l’enseignement de la physique, mise en ligne 21 octobre 2004 / consultée le 29 septembre 2016. http://culturesciencesphysique.ens-lyon.fr/ressource/Quantique.xml
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Point(s) de rupture
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exposition individuelle
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dessins à l'encre, toiles à l’acrylique, installations, sculpture sur marbre août - septembre 2016 Digne-les-Bains et Peyrolles en Provence (France)
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L’exposition « Point(s) de rupture » se veut une réflexion quant à ces petits et grands aléas de l’existence humaine qui nous la font paraître tantôt fascinante, tantôt absurde, et qui tissent une toile de données naturelles et culturelles qui se situe irrémédiablement au-delà de notre entendement.
Ces lieux où nos motifs se rompent finissent par former eux-mêmes une trame, une structure si vaste et si souple qu’on ne saurait la réduire à un schéma lisible. Pourtant naturelle et palpable, cette trame de l’existence humaine demeure pour nous un mystère, justement parce que nous en faisons si concrètement partie. Son modèle structurel nous englobe et nous dépasse. Points de rupture cycliques. Point de rupture.
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La neige éparse : au centre de l’exil
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exposition individuelle
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toiles à l’acrylique, dessins, installations, sculptures sur pierre 23 avril au 1er mai 2016 Allons (France)
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L’artiste a quitté son pays depuis de longs mois. Après les tumultes de l’atterrissage, elle flotte et divague. Le territoire l’imprègne tant qu’elle s’y diffuse, dans un processus d’échange subtil et implacable. L’éphémère et l’essentiel fugitifs se laissent discerner, traçant de nouveaux sillons dans son propre territoire psychique.
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2015
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Dure plénitude
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exposition en duo
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toiles à l’acrylique, sculptures sur pierre en collaboration avec Benjamin Garnero, sculpteur 18 août au 15 septembre 2015 Colmars les Alpes (France)
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Dure plénitude témoigne de la difficulté -voire de la souffrance- inhérente à tout processus d’épanouissement et à toute démarche complètement intègre, de même que de la résistance et la force brute qui en sont à la fois la source et le fruit.
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2014
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Trouver Diadem dans la fosse
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exposition individuelle
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installation photo murale, installation 3D sur socle, projection de court-métrage En partenariat avec le centre de production vidéo et cinéma Paraloeil, et avec le Laboratoire d'archéologie et de patrimoine de l'Université du Québec à Rimouski (UQAR) 30 octobre au 30 novembre 2014 Rimouski (QC, Canada)
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« On a tous déjà enterré quelque chose. »
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Dans le but de bâtir une sculpture à partir d’ossements équins, j’entrepris d’exhumer ma jument enterrée dix-sept ans plus tôt sur la terre familiale. Informé du projet, l’archéologue Nicolas Beaudry me proposa d’emblée sa collaboration, et ce qui ne devait être qu’une formalité pour ramasser du matériel se transforma en un projet en soi. Cependant, la carcasse ayant été recouverte de chaux au moment de l’enfouir, les os n’étaient pas encore assez propres pour être ramassés. L’événement donna lieu à un court-métrage, et à une exposition présentant le court-métrage ainsi qu’une installation photo murale et une installation 3D sur socle. Cette dernière présente tout ce que j’ai pu extraire de la fosse : trois pierres et deux dents de cheval.
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« J’aurais ben gardé l’cheval, j’aurais ben récupéré ses os, mais y a juste un squelette pourri. »
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Origines
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exposition individuelle
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installation 2D (toiles à l’acrylique) et sculptures Défi 35 – Fédération franco-ténoise 25 janvier 2014 Inuvik (TNO, Canada)
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Je ne suis pas en mesure d’expliquer comment la civilisation a pu germer chez l’être humain paléolithique. Cependant, ayant adopté pour la production d’Origines une approche plus expérimentale permettant davantage de souplesse lors du processus de création, le résultat d’ensemble révèle un fragment de l’inconscient collectif. Celui-ci apparaît comme un élément essentiel pour comprendre la façon dont l’être humain conçoit puis adapte son environnement, au point d’en bâtir des civilisations.
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2013
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Civilisé
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exposition individuelle
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toiles à l’acrylique, installation 3D, performance en collaboration avec le centre d’artistes Caravansérail 17 au 20 octobre 2013 Rimouski (QC, Canada)
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L’être humain oppose facilement nature et civilisation, niant par le fait même ce dont il est fait. Bien sûr, il a depuis longtemps appris à adapter l’environnement à ses besoins plutôt que l’inverse. Or, l’accroissement démographique galopant a obligé l’humain en surnombre à se bâtir en société un système si complexe que ses individus doivent subséquemment s’adapter encore. Ce processus réussit par ailleurs au point que des circonstances artificielles soient regardées comme allant de soi. L’individu conforme peut alors s’en remettre aux institutions qui se nourrissent de lui, autorisant une très étroite relation d’interdépendance.
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ME JOINDRE